Mettre en pause sa mise en vente : bonne ou mauvaise idée ?
Baisse du pouvoir d’achat, inflation, hausse des taux de crédit immobilier… Le marché de l’immobilier fait face à de nombreux défis. « Prises séparément, ces difficultés ne sont pas insurmontables. Il y a dix ans, les taux étaient déjà autour de 4 %, et cela n’empêchait pas le marché de fonctionner. Ce qui est nouveau, c’est l’accumulation de tous ces facteurs en même temps », explique Charles Marinakis, président de Century 21 France.
Dans ce contexte, de nombreux vendeurs se demandent s’ils n’ont pas intérêt à reporter leur projet de vente. En réalité, tout dépend de leur situation. « Il y a trois types de vendeurs : ceux qui ont mis leur bien à vendre en se disant « non vendeur » mais qui restent à l’affut d’un très bon acheteur. Dans ce cas, il vaut mieux retirer le bien du marché pour éviter qu’il ne se dévalue. Il y a ceux qui souhaitent vendre rapidement en raison d’un événement personnel comme une naissance ou une séparation : ils devront peut-être ajuster le prix à la baisse, faute de quoi ils risquent de ne pas vendre. Enfin, les vendeurs qui ne sont pas pressés et qui choisissent d’attendre la baisse des taux prennent un vrai pari. Surtout que d’une façon générale, c’est toujours le bon moment de vendre et d’acheter quand il s’agit d’un projet de vie », poursuit Charles Marinakis.
Vendre au juste prix
La hausse des taux actuels réduit le pouvoir d’achat immobilier des ménages. Le premier écueil à éviter sera donc de surévaluer le montant de son bien. « Il faut rappeler que l’achat d’une résidence principale n’a pas de vocation spéculative. C’est un produit de capitalisation que l’on garde 10 ou 15 ans. Enfin, une transaction réussie, c’est un prix accepté par le vendeur et acceptable par l’acquéreur, c’est-à-dire finançable et correspondant à la réalité du marché.», rappelle Charles Marinakis.
Pour les propriétaires qui possèdent leur bien depuis longtemps et qui décident de vendre aujourd’hui, la rentabilité reste solide. « En effet, la valeur des investissements immobiliers de ces 15 dernières années a augmenté de 20 à 30% en fonction des régions.» précise Charles Marinakis. Rappelons aussi qu'un acheteur sur trois réalise son achat sans recourir à un prêt immobilier : ce sont autant d’acheteurs potentiels qui ne seront pas affectés par les difficultés d’accès au crédit. Enfin, malgré une diminution du nombre d'acheteurs, il y a toujours des centaines de milliers de ventes en France. « Le marché va s’auto-réguler petit à petit. Il faut laisser les agents immobiliers faire leur travail : si les prix s'ajustent pour correspondre au prix du marché et au pouvoir d'achat des acquéreurs, le marché retrouvera des couleurs », conclut Charles Marinakis.
--> Par Marie-Laure HARDY
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